Ce billet, j’aurai pu l’appeler, la cire à Bernard, en référence au commentaire du billet précédent, mais il s’adresse à chacun d’entre vous, j’aime ces images, ces métaphores.
Suite à la maladie je ne suis plus une bougie d’halloween, tu sais ces bougies que tu mets à l’extérieure de chez toi, le soir pour éclairer le pas des enfants qui viennent t’effrayer et surtout recevoir quelques bonbons, celles là qui résistent au grand vent tellement la mèche est forte et le pot bien lourd pour ne pas basculer, celles sur qui tu sais pouvoir compter afin que les enfants ne se perdent dans la nuit.
Je ne suis plus non plus une bougie d’église, tu sais ces grandes bougies bien dodues qui brulent très longtemps, celle qui éclairent les fidèles dans le lieu de culte ou dans le parcours de leurs vies.
Je suis plutôt, cette bougie qui est au fond d’un tiroir pour les cas d’orage, tu sais une de celles qui voyait naître de la plume des écrivains d’antan, les plus beaux textes, les plus beaux poèmes, celle dont une partie de la cire a été consumée, a un peu coulé sur les bords, dont la mèche, à force d’être malmenée est devenue cassante.
Mais je n’ai pas peur, autour de moi, il y a tellement de bougies d’églises que le vent ne peut que difficilement m’atteindre, et si la cire vient à manquer me nourriront de leurs coulées, tellement de bougies d’halloween pour empêcher que l’on me bouscule et qui par leurs vigueurs raviveront ma flamme si elle vacille.
Non je n’ai pas peur, je ne sais si tu es d’église ou d’halloween, mais je sais que tu es là.